Notre cerveau nous trompe
Notre cerveau est une machine extraordinaire, rapide et efficace, mais pas infaillible. Pour traiter les données ou informations que nous recevons chaque seconde, il simplifie, trie et interprète. Ces raccourcis mentaux nous aident à décider vite, mais ils peuvent aussi nous induire en erreur. C’est ce que je vais définir comme des biais cognitifs.
Un biais cognitif est une déviation systématique de la pensée rationnelle. Il s’agit d’un mécanisme inconscient qui influence notre jugement, notre mémoire et nos décisions. Notre cerveau nous fait parfois croire que nous pensons logiquement, alors qu’il s’appuie sur des perceptions déformées ou incomplètes.
Nous vivons tous avec des biais cognitifs. Ils sont le reflet de notre éducation, de nos croyances, de notre environnement culturel et social, mais aussi de notre expérience personnelle. Ces biais sont aussi liés à notre capacité à questionner nos certitudes (remettre en cause nos pensées, nos savoirs,…). Ces biais façonnent notre vision du monde, nos relations, nos choix et nos comportements.
A l’heure de l’abondance de l’information (de qualité plus ou moins discutable selon chacun), via les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle, les médias (plus ou moins sérieux),… nous devons réaliser des choix. Notre cerveau n’est pas en mesure de tout stocker et de tout traiter. Nous faisons donc tous des tris et des raccourcis.
Reconnaître l’existence des biais cognitifs ne veut pas dire s’en libérer complètement. Mais, apprendre à identifier les biais cognitifs permet de prendre du recul, d’ouvrir la réflexion et de mieux comprendre nos propres mécanismes mentaux. C’est une première étape vers plus de lucidité, d’écoute et d’esprit critique.
J’ai d’ailleurs volontairement demandé à une intelligence artificielle de me générer la suite du texte. Je vous l’écris car cela aura certainement un impact sur votre façon d’interpréter les informations.
En effet, 2 cas de figure peuvent se présenter :
- En vous le signalant pas, vous aurez certainement tendance à penser que je suis expert sur le sujet.
- En revanche, en vous le spécifiant, vous saurez que le contenu qui suit n’est pas forcement juste. Il est issu du traitement de données collectées sur internet et dont la probabilité d’exactitude est élevée.
Cela viendra confirmer, ou pas, vos propres mécanismes de pensée et de réflexion.
Bonne lecture pour la suite …
🧠 Biais liés à la perception et à l’attention
Ces biais influencent la manière dont nous percevons la réalité.
- Biais de confirmation : tendance à ne rechercher, interpréter et retenir que les informations qui confirment nos croyances.
- Biais de cadrage : nos décisions varient selon la manière dont une situation est présentée (gain ou perte, par exemple).
- Effet d’ancrage : la première information reçue influence fortement notre jugement, même si elle est arbitraire.
- Effet de halo : une impression positive ou négative sur un aspect d’une personne ou d’un objet influence notre perception globale.
💭 Biais liés à la mémoire et au raisonnement
Ils altèrent la façon dont nous nous souvenons ou analysons les faits.
- Biais de disponibilité : juger la probabilité d’un événement selon la facilité avec laquelle un exemple nous vient à l’esprit.
- Biais de représentativité : estimer la probabilité d’un événement en se basant sur des stéréotypes.
- Biais rétrospectif : après coup, on croit qu’un événement était prévisible (« je le savais bien »).
- Effet de récence : tendance à accorder plus d’importance aux informations les plus récentes.
👥 Biais sociaux et de groupe
Ils influencent nos comportements en lien avec les autres.
- Biais de conformisme : adopter les opinions ou comportements du groupe pour éviter le rejet.
- Biais d’autorité : accorder plus de crédibilité à la parole d’une personne perçue comme une autorité.
- Biais d’appartenance : favoriser les membres de son propre groupe (ou de sa communauté).
- Effet de faux consensus : surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions.
⚖️ Biais de jugement et de décision
Ils influencent nos choix quotidiens et professionnels.
- Biais d’optimisme : surestimer la probabilité d’un résultat positif pour soi.
- Biais de statu quo : préférer que rien ne change, même si le changement pourrait être bénéfique.
- Biais de coût irrécupérable : continuer un projet parce qu’on y a déjà investi du temps, de l’énergie ou de l’argent.
- Effet Dunning-Kruger : les personnes moins compétentes surestiment leurs capacités, tandis que les plus compétentes les sous-estiment.
🔄 Biais émotionnels
Les émotions influencent directement notre jugement.
- Biais de négativité : accorder plus de poids aux expériences négatives qu’aux positives.
- Effet de simple exposition : plus on est exposé à quelque chose, plus on l’apprécie.
- Biais de projection : croire que les autres pensent et ressentent comme nous.
Et la suite de l’expérience…
… maintenant que vous avez tout lu et que vous êtes arrivés à cette ligne.
Pensez-vous que j’ai influencé votre lecture en vous révélant que le texte précédent était en partie rédigé par l’intelligence artificielle?
Quels biais cognitifs avez-vous identifié comme ayant déjà eu un impact sur votre schéma de mémoriser, de penser, de trier les informations?
Nous sommes tous Humains. Notre cerveau travaille en permanence (le jour, comme la nuit!). Nous sommes tous différents. Il faut l’accepter et en prendre conscience.
Mais, ne tombons pas dans la facilité. Vérifions nos sources. Remettons en cause nos données, nos informations,…
Le doute est sain et ouvre les portes de notre avenir…


