Un orthopédagogue est un professionnel spécialisé dans l’accompagnement des personnes ayant des difficultés d’apprentissage (lecture, écriture, mathématiques, organisation, etc.).
Son rôle est d’adapter les méthodes pédagogiques aux besoins de l’élève pour l’aider à surmonter ses obstacles scolaires.
Il intervient notamment auprès des enfants et adolescents ayant :
- Des troubles « dys » : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie.
- Un TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).
- Des difficultés d’apprentissage liées à un handicap ou à un retard scolaire.
- Un manque de méthodologie ou d’organisation dans leur travail.
L’orthopédagogue propose des stratégies adaptées, comme l’amélioration de la gestion du temps, l’utilisation d’outils spécifiques (cartes mentales, logiciels d’aide) et des techniques pour faciliter la compréhension et la mémorisation.
Contrairement à l’orthophoniste ou au psychologue, l’orthopédagogue n’est pas un professionnel de santé en France, mais un spécialiste de la pédagogie. Ses séances ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale.
Cependant, des solutions de financement peuvent exister selon les mutuelles, les aides MDPH, les établissements scolaires,…
Il est conseillé de se renseigner auprès des enseignants, de la MDPH ou des mutuelles pour connaître les possibilités d’accompagnement.
Définitions officielles de l’orthopédagogue à l’étranger
Belgique
- En Belgique (Fédération Wallonie-Bruxelles), il existe un statut réglementé pour l’orthopédagogue clinicien. Le Service fédéral de la santé publique reconnaît officiellement cette profession depuis la loi du 10 juillet 2016.
- Selon le site du SIEP (service orientation), la formation « orthopédagogie clinique » se fait au niveau master, notamment à l’ULB, UMons ou ULg.
- Le master en orthopédagogie clinique vise à former des professionnels capables : d’évaluer, de diagnostiquer et d’intervenir dans les difficultés d’apprentissage, comportementales ou émotionnelles tout au long de la vie, et de travailler en réseau avec différents acteurs (éducatif, social, médical).
- Le « orthopédagogue » non clinicien, quant à lui, n’est pas un titre réglementé en Belgique : il n’a pas nécessairement besoin d’agrément officiel.
- Selon l’Organe de concertation des professions paramédicales belge, l’orthopédagogue clinicien figure bien parmi les professions de santé.
Canada (Québec notamment)
- Au Québec, l’orthopédagogue est un « pédagogue dans le domaine des sciences de l’éducation » qui évalue et intervient auprès d’élèves (ou d’adultes) présentant des difficultés scolaires, notamment en lecture, en écriture ou en mathématiques, y compris quand il s’agit de troubles d’apprentissage.
- L’orthopédagogie est définie comme : « la science de l’éducation dont l’objet est l’évaluation et l’intervention relatives aux apprenants susceptibles de présenter ou présentant des difficultés d’apprentissage scolaire, incluant les troubles d’apprentissage. »
- Les tâches typiques d’un orthopédagogue au Québec comprennent : le dépistage et l’évaluation des difficultés, l’élaboration de plans d’intervention, le conseil aux enseignants, le soutien aux parents, et la mesure des progrès.
- Concernant la formation, selon Métier Québec, il faut généralement une maîtrise (M.Ed.) en orthopédagogie pour exercer pleinement comme orthopédagogue.
- Il n’existe pas d’ordre professionnel qui régule l’orthopédagogie au Québec : aucun permis spécifique d’« ordre professionnel des orthopédagogues » n’est encore en place, bien qu’un projet ait été présenté à l’Office des professions du Québec.
Ce que c’est en France
- En France, le métier d’orthopédagogue n’est pas réglementé : il n’existe pas de titre protégé par l’État, ni d’ordre professionnel spécifique.
- Cela signifie qu’« orthopédagogue » peut être utilisé par des professionnels avec des parcours très variés, sans contrôle institutionnel strict sur la compétence ou la formation.
- L’Union des Orthopédagogues de France (UOF) joue un rôle important dans la structuration de cette profession : elle référence des écoles sérieuses, fixe des valeurs déontologiques, et promeut des standards de formation.
- Dans la pratique française, l’orthopédagogie s’appuie souvent sur les recherches en sciences cognitives, en pédagogie et en neurosciences pour proposer un accompagnement individualisé, remédiant des difficultés d’apprentissage ou développant les capacités d’apprentissage des personnes.
- En France, la non-reconnaissance officielle a des conséquences : les consultations d’un orthopédagogue ne sont généralement pas remboursées par la Sécurité sociale, contrairement à des professionnels de santé réglementés.
Résumé et comparaison
| Pays | Statut de l’orthopédagogue | Réglementation / Reconnaissance | Formation typique | Missions principales |
|---|---|---|---|---|
| Belgique | Orthopédagogue & orthopédagogue clinicien | Clinicien : profession réglementée (visa) Santé publique Belgique | Master universitaire en orthopédagogie clinique Université de Mons | Diagnostic, évaluation, intervention dans les difficultés d’apprentissage, émotionnelles, comportementales |
| Québec (Canada) | Orthopédagogue | Non protégé par un ordre, mais bien une profession établie metiers-quebec.org | Maîtrise en orthopédagogie / adaptation scolaire metiers-quebec.org | Dépistage, plan d’intervention, soutien aux enseignants et aux parents, remédiation des troubles scolaires |
| France | Orthopédagogue | Non réglementé, titre libre Devenir Orthopédaguo | Parcours variés, UOF référence des formations | Accompagnement pédagogique et cognitif, remédiation, développement des stratégies d’apprentissage |
- Au Canada (Québec), l’orthopédagogue est bien défini, avec des missions claires et une formation universitaire exigeante.
- En Belgique, le statut est plus nuancé : l’« orthopédagogue clinicien » est réglementé, tandis que l’orthopédagogue « généraliste » ne l’est pas.
- En France, le métier est encore émergent : il n’a pas de reconnaissance officielle, ce qui implique une grande diversité de pratiques, mais des initiatives comme l’UOF tendent à structurer et professionnaliser le domaine.