Nous pourrions donner une phrase de définition : « L’inhibition : apprendre à freiner pour mieux agir ». Nous allons toutefois préférée celle-ci :
« L’inhibition : Capacité à pouvoir contrôler son attention, son comportement, ses pensées et / ou ses émotions pour surmonter ou résister à une forte prédisposition interne, une réponse automatique ou des distracteurs environnementaux. »
Source : CHU de Nantes
Cette définition, à la fois précise et parlante, décrit une fonction exécutive essentielle pour notre équilibre au quotidien. L’inhibition est cette capacité qui nous permet de résister à l’impulsion immédiate, d’attendre le bon moment pour agir ou de ne pas se laisser distraire par ce qui nous entoure.
Sans inhibition, notre cerveau réagirait sans filtre : dire tout haut ce qu’on pense, bouger sans réfléchir, répondre trop vite ou se laisser submerger par une émotion. Grâce à elle, nous pouvons réfléchir avant d’agir.
Pourquoi l’inhibition est-elle si importante ?
L’inhibition agit comme un frein régulateur. Elle intervient dans toutes les situations où il faut : contrôler un geste (ne pas bouger trop tôt, ne pas se lever brusquement), réguler une émotion (rester calme, ne pas crier, ne pas pleurer immédiatement), concentrer son attention malgré le bruit ou la distraction, retenir une parole inappropriée, ou corriger une erreur en cours d’action.
Cette capacité se développe progressivement chez l’enfant, se stabilise à l’âge adulte, puis peut s’altérer avec l’âge ou dans certaines conditions (fatigue, stress, troubles cognitifs, maladie neurodégénérative).
Lorsque l’inhibition fonctionne moins bien, on observe :
- chez l’enfant : impulsivité, agitation, difficultés à attendre son tour ou à suivre une consigne,
- chez l’adulte : dispersion, réactions excessives, multitâche non maîtrisé, fatigue mentale,
- chez le sénior : difficultés à freiner une action, répétitions involontaires, confusion face à des distracteurs.
L’accompagnement proposé par Solutaction® vise justement à réentraîner cette fonction, en douceur, par des activités concrètes, sensorielles et plaisantes.
Comment Solutaction® accompagne l’inhibition ?
Les ateliers que je propose utilisent les briques LEGO® et DUPLO® comme supports de médiation cognitive.
Ces outils simples et accessibles permettent de mobiliser le contrôle de l’attention, du geste et de la réaction, sans pression ni échec possible.
Les méthodes employées — Six Bricks®, DUPLO® Play and Learn, DUPLO® Play Box, LEGO® Thérapie, LEGO® SERIOUS PLAY® — sont construites autour d’exercices qui demandent de réfléchir avant d’agir.
Quelques exemples d’ateliers :
- Le jeu du stop : on construit, puis on s’arrête instantanément au signal. Le cerveau apprend à freiner un geste déjà lancé.
- Les consignes inversées : lorsque je dis « rouge », il faut poser une brique bleue. L’enfant ou l’adulte doit bloquer sa première réponse automatique et en activer une autre.
- Le tour à tour : chacun ajoute une brique à son tour. Il faut attendre, observer et écouter. Un exercice parfait pour travailler le contrôle de soi et la patience.
- La construction silencieuse : l’objectif est de coopérer sans parler. Il faut observer et s’adapter, sans céder à l’envie d’interrompre ou de diriger.
Ces activités, simples en apparence, sollicitent profondément la capacité à inhiber un comportement automatique pour choisir une réponse adaptée.
Des bénéfices visibles au quotidien
En travaillant l’inhibition à travers le jeu, on observe : une meilleure concentration, une réduction de l’impulsivité, une plus grande tolérance à la frustration, et une meilleure gestion émotionnelle. Les participants, qu’ils soient enfants, adultes ou séniors, retrouvent le plaisir de maîtriser leurs gestes, leurs pensées et leurs émotions. Et surtout, ils reprennent confiance!
L’inhibition est une compétence essentielle pour la liberté d’action : savoir choisir quand parler, quand bouger, quand écouter, quand agir.
Avec les méthodes de Solutaction®, chaque séance devient une expérience bienveillante où l’on apprend, par le jeu, à freiner pour mieux avancer. Parce que parfois, la plus belle victoire cognitive… c’est de savoir s’arrêter juste à temps.