Mieux dormir pour mieux apprendre, telle est la conclusion de nos lectures et recherches sur le sujet du sommeil chez l’enfant et son lien avec la réussite scolaire.
Chaque année, les enfants dorment de moins en moins. Entre 3 et 10 ans, ils perdent en moyenne dix minutes de sommeil par nuit, un déficit qui s’accumule et fragilise leurs capacités d’attention, de mémorisation et de régulation émotionnelle.
Le sommeil n’est pas une perte de temps : il constitue une activité biologique essentielle pour la santé physique, émotionnelle et cognitive. C’est un temps de croissance, de réparation et de consolidation des apprentissages.
Il est donc essentiel que les enfants dorment suffisamment avant d’aller à l’école ou des ateliers de remédiation pédagogique.
🧠 Pendant que l’enfant dort, son cerveau apprend
Durant la nuit, le sommeil se compose de plusieurs cycles alternant phases lentes et paradoxales.
- Le sommeil lent profond favorise la récupération physique, la croissance et la mémorisation à long terme.
- Le sommeil paradoxal, associé aux rêves, consolide les apprentissages, régule les émotions et stimule la créativité.
Les recherches en neurosciences montrent que les enfants qui dorment bien réussissent mieux à l’école.
Une simple heure de sommeil en moins par nuit peut altérer l’attention, la mémoire de travail et la flexibilité cognitive, des fonctions dites exécutives indispensables à l’apprentissage.
😴 Des besoins qui évoluent avec l’âge
Les besoins de sommeil varient selon les âges :
- 3 à 5 ans : 11 à 13 heures (sieste comprise)
- 6 à 12 ans : 9 à 11 heures
- Adolescents : 8 h 30 à 9 h 30
Les enfants porteurs d’un trouble du neurodéveloppement peuvent présenter des difficultés avec le sommeil lors de la phase d’endormissement ou pendant la nuit.
L’adolescence est une période sensible : les modifications hormonales retardent naturellement l’heure d’endormissement, alors que les horaires scolaires exigent un lever précoce.
Résultat : une dette chronique de sommeil, source de somnolence diurne, de baisse de motivation et parfois de comportements agressifs ou de repli.
📱 Les écrans, faux amis du sommeil
La lumière des écrans perturbe la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. Elle stimule l’éveil, retarde l’endormissement et dégrade la qualité du sommeil.
Les enquêtes montrent que :
- Près de la moitié des adolescents ont un écran dans leur chambre ;
- Beaucoup utilisent leur téléphone jusqu’au moment de s’endormir, voire sous l’oreiller.
Cette exposition prolongée provoque une désynchronisation du rythme veille-sommeil, accentuant la fatigue et la baisse de vigilance en classe.
L’écran n’est pas à éliminer totalement car il peut avoir des vertus pédagogiques. Toutefois, plusieurs moments de la journée demandent à ce que les écrans soient éteints: le matin, pendant les repas, le soir avant le couché, et dans la chambre de l’enfant.
🏫 L’école, un lieu d’éducation au sommeil
Les spécialistes appellent à réintégrer le sommeil dans les politiques éducatives.
Le sommeil se construit en famille, mais ses effets (attention, concentration, comportement) se manifestent à l’école.
Il devient donc indispensable d’y aborder l’hygiène de sommeil dès le plus jeune âge.
Quelques pistes d’action :
- Maintenir la sieste en maternelle pour tous les enfants qui en ont besoin ;
- Éviter les débuts de cours trop précoces pour les adolescents ;
- Sensibiliser les enseignants et les parents à l’importance d’un rythme régulier ;
- Prévoir des temps calmes après le déjeuner, car une courte sieste améliore la vigilance et la mémorisation.
💡 Bien dormir, c’est bien apprendre.
Un sommeil de qualité :
- renforce la mémoire et la concentration ;
- stimule la créativité et la régulation émotionnelle ;
- favorise la croissance et les défenses immunitaires ;
- améliore la réussite scolaire et le bien-être général.
À l’inverse, un mauvais sommeil fragilise l’enfant, perturbe ses apprentissages et peut accentuer des troubles de l’attention ou du comportement.
🌟 Chez SolutAction®
Nous observons chaque jour, à travers les ateliers LEGO® et DUPLO® de remédiation cognitive ou pédagogique, combien la fatigue et le manque de sommeil influencent la concentration, la mémoire et la gestion des émotions.
Un enfant reposé est plus disponible pour apprendre, coopérer et créer.
Aider les familles à retrouver des rythmes de sommeil réguliers, c’est aussi accompagner la réussite éducative et le bien-être collectif.
Le contenu de cette article est le fruit de la lecture de plusieurs livres et supports sur le sujet dont : Conseil scientifique France – Mieux dormir pour mieux apprendre


